Fiona

Émotion en lisant ces beaux textes reflétant la vie de Fiona. Merci à elle d’avoir tant apporté. ❤

Hello Christiane !

Hello Jean Marie,

Je voulais vous dire que j’ai été très heureuse de passer ma vie avec vous.

Dès mon arrivée, Installée sur mon posto, vous observant du coin de l’œil, j’attendais impatiemment le moment où Christiane solliciterait mes compétences de guide pour une sortie en ville ou entre forêts, prairies et vignes,, où Jean Marie dirait les mots magiques : « On y va ! » présageant une belle rando où je goûterais le plaisir d’être en liberté… J’étais toujours partante pour les moments d’activité ou de tranquillité après l’effort. Nous étions bien, nous étions ensemble…

Puis, l’âge venant, chaque jour, vous avez continué à prendre le temps de m’emmener en promenade à pas d’escargot pour égayer mes journées et m’assurer un minimum de mobilité. Cependant, l’arthrose m’empêcher de plus en plus de bouger librement si bien qu’il me fallait pousser un petit cri pour demander de l’aides pour tout mouvement. Cela m’attristait de plus en plus.

Vous savez, vous avez tout fait ce qu’il fallait pour enrayer l’arthrose et ses conséquences, mais les raideurs et douleurs m’ont rattrapée et m’entravaient de plus en plus.

Vous avez compris que mon souhait était de pouvoir tirer ma révérence dignement. Vous m’avez permis cela. Personne n’est éternel…

Christiane, pour toi une page se tourne. Tu n’aura plus, à ta disposition, de guide quadripède, toujours disponible, tu devras te contenter de guides bipèdes aux moments où ils le pourront… Les choses changent et il va falloir t’adapter…

Je resterai toujours avec toi, dans ta tête et dans ton cœur, tu pourras continuer à me raconter tes petits bonheurs, tes petits chagrins. Là où je suis, je continuerai à veiller sur toi comme le font tous tes petits compagnons qui t’ont déjà quittée.

Je vous aime !

Fiona.

Fiona, mon amour de petite chienne,

Un beau jour de printemps, en 2010, tu es arrivée.

Depuis ce premier jour où nous nous sommes rencontrées,

Tu as posé sur moi ton regard doux et imprégné

D’amour tendre, de sollicitude et d’empathie mêlés.

Ton regard hypnotique, pour quémander,

Une gourmandise, un câlin ou un baiser…

Un binôme tranquille et serein nous avons formé.

Comme un brave petit soldat,

En toute confiance et sécurité,

Tu as toujours guidé mes pas.

Jamais à la tâche tu ne renâclas.

Entre guidage,

Promenades et voyages,

Toujours, tu as été si sage.

Puis, tout doucement, ta magnifique robe claire à reflets abricot blanchit avec le temps.

Tes cabrioles, tes bonds et tes sauts,

Se firent de plus en plus rares au fil des ans.

Piqûres, ostéopathe et comprimés,

Ne furent plus d’aucune utilité.

Alors, les choses se sont inversées.

C’est moi qui pris soin de toi,

Ma petite Fiona,

Qui m’avait tant donné…

« Le printemps arrive à grands pas,

Les fleurs, sur les arbres, les prés et les prairies sont là.

Et moi, petite Fiona,

Cette année, l’envie d’y faire la folle, je ne l’éprouve pas.

Je suis devenue une mémé bien âgée,

Une petite chienne qu’il faut aider…

Aider pour se lever,

Aider pour se coucher,

Aider pour se soulager…

Il n’y a plus que ma gamelle,

Mes courtes, très courtes promenades qui sont belles.

Le reste du temps, je dors, je dors,

Et je dors encore…

En voudrais-tu, toi ?

de cette vie au ralenti,

emplie de tracas,

Jusqu’à la fin de ta vie ? »

Nous avons partagé des moments fabuleux,

Des instants chaleureux.

D’abord, de grandes randonnées de temps en temps,

Ensuite, des balades de plus en plus courtes, d’un pas de plus en plus lent,

Enfin, le tour du quartier uniquement…

Tous les matins, du venais jusqu’à ma chambre,

Plus tard, c’est moi qui venais vers ton lit,

Pour nous souhaiter des matins tendres,

Et des journées sans ennui.

Petit à petit,

l’arthrose anéantit,

Tes courses folles et ton aérienne souplesse.

Je décelais dans tes yeux de plus en plus de tristesse.

Tu voulais partir avant l’ultime déchéance.

Nous t’avons donné cette chance.

Et ce fut la fin de ta vie.

Après 15 années d’Amour, te voilà au paradis.

À ta place dans mon cœur,

Il ne reste plus de bonheur,

Il ne reste plus qu’un trou sournois,

Tandis que le monde continue sa course folle autour de moi.

Sans toi !…

Dans mon cœur et mes pensées,

Tu resteras pour l’éternité.

Je t’aime, ma petite Fiona.

Christiane.

Bonjour mes amis,

Vous tous qui m’ont caressée, câlinée, promenée, gardée et aimée…

Me voici arrivée dans un endroit merveilleux où tous les animaux sont heureux, sympathiques et gentils, où tous sont en forme, sautent, courent et gambadent…

Beaucoup de chats, chiens et chevaux sont venus m’accueillir. Lorsqu’ils se sont présentés, je les ai tous reconnus. Les uns parce que j’avais partagé de bons moments avec eux sur terre, les autres parce que Christiane et Jean Marie m’en avaient souvent parlé. Nous formons une joyeuse sarabande.

Je tenais à vous remercier vous tous qui m’avez promenée ou gardée pendant les absences de mes maîtres quand j’étais dans l’impossibilité de les accompagner car c’était devenu trop fatigant et éprouvant pour moi.

Vous m’avez tous entourée d’amour, fait patienter avec des promenades, câlins et gourmandises.

Je vous en suis reconnaissante, car, surtout lorsque j’étais âgée, j’aimais mon petit train-train, ma tranquillité…

Je me sentais bien avec vous qui preniez tant soin de moi.

J’ai passé de très beaux instants avec vous et pour moi, c’étaient aussi des vacances. Je savais m’adapter aux nouveautés : votre maison, votre jardin, vos promenades et votre rythme de vie . J’aimais être chez vous autant que chez moi…

Gardez ces belles journées partagées au fond de votre cœur et pensez encore un peu à moi de temps à autre.

Quant à moi, je continue, de là où je me trouve, à surveiller un peu ce que vous devenez…Oh ! Je ne suis pas curieuse, mais j’aime bien savoir…

Avec toute mon amitié.

Gros lèchous…

Fiona.